Congélateur quand tu nous tiens !

Ce n’était pas une gifle venue de l’Ontario ni du lac Baïkal mais c’était quand même un petit 3° parisien.
Mais on y est encore allé. Malgré les couches de tissus, ça mord quand même et pourtant on est encore à l’arrêt.

Là une chanson me trotte dans la tête, « cold as ice » du groupe Foreigner que tout le monde a oublié. Pourquoi n’étais-ce pas un morceau d’Astrud Gilberto qui aurait pu donner l’illusion d’un mercure s’envolant vers des sphères plus clémentes.

Thomas, dont le réservoir d’itinéraires n’est jamais à sec, nous propose d’abord un 60 bornes en vallée de Chevreuse, mais un souci technique nous contraint à revenir au local. Plus le temps pour le 60 sous peine de roti dominical froid, mais Thom nous rassure.

-« J’ai un bon 40 et tout le monde y trouvera son compte, on va commencer par la côte de la garde. »

Vous savez c’est la côte que le tour de France fait dans la dernière étape, pour eux c’est une formalité mais pour nous… Comment dire… C’est le genre de côte ou quand vous n’avez pas le repère visuel, vous vous demandez si le tandem n’est pas à l’arrêt; le genre de moment ou vous vous dites : pourquoi je suis venu.

En plus en traitresse magistrale, la côte vous offre un charmant faux plat au milieu, histoire de vous faire croire que c’est fini, mais un diable ingénieux vous soulève à nouveau le terrain.

Puis ce sont les back streets of ville d’Avray, d’autres côtes et le parc de St Cloud sous un franc soleil hivernal avec ses grappes de cyclistes que l’on croise. On pense en avoir terminé mais Thomas a décidé de nous en donner pour notre argent, ce sera donc la côte de l’observatoire de Meudon.

…Et là, un peu hypnotisé par la conjugaison du froid et de l’effort, on se dit qu’on a bien fait de venir, bien fait aussi de faire patienter un peu le dernier polar de James Lee Burke qui est resté tout seul ce matin sous la couette.